Ensemble, avec nos moyens, agissons maintenant!

Nous le savons tous, les insectes sont en danger (près de 80% des insectes ailés ont disparu en Europe en moins de trente ans), parmi eux les pollinisateurs, indispensables aux écosystèmes, à l’agriculture et à notre santé alimentaire, disparaissent.

Les principales causes sont les pesticides et la destruction des habitats naturels. A cela s’ajoutent les effets néfastes du dérèglement climatique.

Pour aider les pollinisateurs, quelques actions sont à notre portée : Sur les balcons, dans les jardins, sur les parcelles agricoles ou sur de simples bouts de terrain, chacun d’entre nous peut agir. Il suffit de semer des plantes mellifères, de ne plus tondre l’intégralité de son gazon et laisser quelques zones monter en fleurs ou en friche. Ces zones offriront une nourriture indispensable aux pollinisateurs. Surtout, ne pas utiliser de produits toxiques, phytosanitaires et engrais de synthèse et préférer les solutions naturelles. Préserver les haies et les bosquets, créer des points d’eau avec de simples écuelles.

Ces gestes, la plupart des personnes sensibles à la protection des pollinisateurs les connaissent. Pour aller un peu plus loin, voici une proposition d’arbres et d’arbustes adaptés aux conditions climatiques des années à venir et d’un grand intérêt mellifère. Des plantes supportant mieux les chaleurs et la sécheresse, les arbres de demain qu’il faudrait planter aujourd’hui.

Car, la première conséquence de la hausse des températures est l’avancement des dates de floraison et des maturités. Concernant les abeilles, les miellées seront décalées et les périodes de floraison pauvres. Le temps entre les grandes floraisons des tilleuls ou des châtaigniers et celle automnale du lierre pourrait s’allonger d’un mois.

Dans son livre « Planter des arbres pour les abeilles, l’api-foresterie de demain » Yves Darricau nous dit qu’il faut savoir que chaque degré de réchauffement équivaut à une remonté des conditions climatiques « moyennes » de vie des plantes d’environ 200 kilomètres vers le nord…. Les 2° à 3° de plus attendus pour 2050 correspondent à un déplacement des conditions de vie de plus de 400 kilomètres vers le nord : c’est beaucoup pour les végétaux – dont seules les graines se déplacent grâce au vent ou aux animaux -, qui vont être fragilisés et, pour certains, vont délaisser des territoires où ils seront devenus des inadaptés ».

Dans ce contexte, les jardiniers, les « planteurs », vous, nous, pourrions avoir un rôle important à jouer pour aider à cette lente adaptation. Les nouvelles essences, en complétant notre flore usuelle, allongeront les calendriers de floraison et assureront du pollen quasiment toute l’année.

Alors à vos pelles et pioches, c’est le bon moment !

ARBRES & ARBUSTESFLORAISON
Vigne vierge à fruits bleus (Ampelopsis brevipedunculata)Juin, juillet, août
Savonnier (Koelreuteria paniculata) –Juin, juillet, août, septembre
Châtaignier de Seguin (Castanea seguinii)Juillet, août, septembre, octobre
Arbre à papillons ( Buddleja x weyeriana)Juillet, août, septembre
Nénuphar (Nymphaea sp.) –Août, septembre
Lierre (Hedera helix)Septembre, octobre, novembre
Arbousier andrachnoïde (Arbutus x andrachnoides) –Novembre, décembre, janvier
Viorne tin (Viburnum tinus) –Novembre, décembre, janvier, février, mars
Buddleia officinal (Buddleja officinalis) –Décembre, Janvier, février
Ajonc (Ulex europaeus) –Décembre, janvier, février, mars
Cornouiller mâle (Cornus mas) –Février, mars
Noisetier commun (Corylus avellana) –Février, mars
Saule (Salix sp.) –Février, mars, avril
Cyprès d’Italie (Cupressus sempervirens var. pyramidalis) –Mars
Erable de Naples (Acer opalus) –Mars
Peuplier Baumier (Populus trichocarpa) –Avril
Retrouvez toutes les plantes et tous les conseils dans le livre « Planter des arbres pour les abeilles, l’api-foresterie de demain » Yves Darricau
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